Pour bien commencer cette Initiation à la macrophoto – il faut que les choses soient simples et bien définies. La macrophoto ne veut pas dire simplement faire une photo rapprochée, c’est initiation à la macrophotoun peu plus complexe que ça. Article de Christian Lauzin – Photographe à Cahors

Initiation à la macrophoto – un peu de vocabulaire

En effet pour dire qu’on fait de la macro, il faut que le sujet qui est photographié soit au moins aussi grand en vrai que sur votre capteur. Conclusion vous ne pourrez pas faire de la macro avec un éléphant, mais avec les pores de la peau de l’éléphant vous pourrez. !! En pratique, si vous photographiez le bouton d’une fleur qui fait 0.5mm et que c’est cette taille que vous avez sur votre capteur ou plus grand, et bien on peut parler de macro. Avec des rapports de grandissement d’au moins de 1/1 et plus. La photographie pratiquée avec des zooms qui ont l’option macro, sera appelé proxi-photographie avec des rapports de grandissement compris entre 1/10 et 1/1 (le sujet est plus petit sur le capteur qu’en vrai).

On est d’accord aussi, qu’il ne s’agit que de données techniques, intellectuelles et arbitraires, et que seule la qualité de la photo, la composition, le piqué, l’émotion, contribuent à faire une bonne photo macro. D’ailleurs les photos qui illustrent l’article, ne sont pas que des macros « pures ». Cette considération a quand même une incidence sur le matériel, puisque si on veut faire de la macro, c’est-à-dire faire de la photo rapproché, on sera obligé de s’équiper en conséquence. Puisque vous le savez ou allez peut-être le découvrir, les objectifs ont tous une distance minimum de mise au point, en deçà de laquelle, la mise au point est impossible.

initiation à la macrophoto

Le monde la macro

La macro photographie, a ceci de particulier, que l’on découvre souvent son sujet, en regardant dans le viseur ou sur l’écran. Et là, c’est magique parce qu’on rentre dans un nouveau monde, un monde qu’on n’imaginait pas la seconde d’avant. La macrophotographie, c’est aussi un esprit, une attitude. Quand on fait ce genre de photos, on prend le temps, il ne faut pas être pressé, sinon, on a toutes les chances de rater ses photos, et l’impression d’avoir perdu son temps. Quand on parle macro, le réflexe est souvent de penser aux insectes, aux fleurs, mais tous les domaines peuvent être explorées : la mécanique de précision, le culinaire, les bijoux, et de façon générale, tout ce qui est petit pour l’œil humain. On va alors redécouvrir ce qu’on voyait d’une certaine façon, avec notre focale « naturelle » de 50mm, nos yeux, et cette nouvelle vision prend une autre dimension, un autre réalisme, une autre vie.

Quel matériel utilisé pour faire de la macro ?

Pour une initiation à la macrophoto plusieurs solutions avec leurs avantages et leurs inconvénients s’offrent à ceux qui ne veulent pas investir dans du matériel spécifique, souvent couteux :

  • la bonnette – qui est une loupe que l’on visse à l’avant de l’objectif. C’est sûrement le moins onéreux, mais si on veut faire de la qualité, on va se heurter très vite à des problèmes d’aberrations chromatiques (des fois rattrapables en post production).
  • les bagues allonges – qui s’intercalent entre le boîtier et l’objectif, la conséquence directe est la perte de lumière, mais par rapport à la bonnette, il n’y aura pas d’impact sur la qualité de vos images. La contrainte du manque de lumière sera plus important.
  • le soufflet, c’est le même principe que la bague allonge, puisque cela s’intercale entre le boîtier et l’objectif. Les débuts historiques de la macro ont commencé avec des soufflets géants (pouvant aller jusqu’à 1.20 mètres)
  • les objectifs spécialisés macro, avec la capacité de s’approcher très près du sujet, (1cm du sujet). Plus onéreux, mais vraiment pratiques

initiation à la macrophoto

Photos extraites du livre Life la Photographie (Le Studio)

Le Boitier

Dans le cadre d’une initiation à la macrophoto est-ce que tous les boîtiers sont égaux ? Et bien non, puisque le facteur de grandissement dont nous avons parlé au début de l’article est lié à la dimension du capteur. Sans vouloir vous ennuyer avec une explication technique, quelques mots quand même. Il y a un avantage certain à utiliser un boîtier APS-C plutôt qu’un plein format (FF) pour de la macro. Pour faire simple : sur un capteur grand format (celui des FF, 24×36 mm), à conditions égales (distance par rapport au sujet, focale utilisé) et bien le sujet photographié apparaîtra plus petit que sur un petit capteur (APS-C environ 18×24 mm).

Comment faire de la macro ?

Quand je donne un conseil à quelqu’un qui veut faire une initiation à la macrophoto –  je lui dis de commencer sans pied et ensuite de refaire la même photo avec pied, si c’est possible.
En effet le pied, même si c’est un peu encombrant, devient vraiment l’ami du photographe qui veut se spécialiser dans la macro.

La raison est très simple: notre profondeur de champ, surtout si on travaille avec des objectifs spécifiques macros, est très mince, très petite, voir quelques millimètres. Et donc si vous bougez, même si à cause d’une vitesse correcte, vous n’aurez pas de flou de bougé, votre mise au point risque de ne pas être là où vous voulez.
Ce peu de profondeur de champ, peut être une contrainte, mais aussi un atout pour être encore plus créatif, afin de saisir l’essentiel.

Gérer la profondeur de champ

Si on veut pallier à cette petite profondeur de champ, on peut fermer notre diaphragme, mais même ça ne changera pas vraiment, on va gagner quelques millimètres, voir plus, si on est un peu loin du sujet. La conséquence sera évidemment la perte de lumière qui sera compensée par une vitesse plus lente. Dans ce cas de figure, le pied aura toute sa place pour éviter le flou de bougé. Le pied pourra aussi vous permettre de faire vos photos en utilisant la visée directe ou mode liveview. Ce qui est un atout considérable dans certaines conditions, pour une mise au point « parfaite ».

Conclusion : J’invite tous les photographes débutants, quelle que soit leur spécialité, à gouter aux joies de ce nouveau monde, riche en découvertes et expériences et que l’on peut réaliser dans son jardin quelle que soit la météo (enfin sauf les jours de grand vent).

Si cet article initiation à la macrophoto vous a plus, vous pouvez visiter le site de Christian Lauzin et découvrir son blog qui regorge de conseils et de sujets pour vous accompagner dans votre passion et le partager sur vos réseaux bien sûr

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