procédé Van Dyke

© Jean-Baptiste Rabouan

Le procédé Van Dyke présenté dans cet article revient au gout du jour grâce au travail d’artistes de la photo alternative – Par Jean-Charles Gros et Jean-Baptiste Rabouan

Le procédé photo Van Dyke

Le procédé photographique que l’on appelle procédé Van Dyke était autrefois nommé « papier sépia » ou « papier bistre » . Il faut préciser que tous les tirages sépia d’antan ne sont pas nécessairement des Van Dyke.

Le Van Dyke est un dérivé de la famille de la callitypie qui compte trois procédés photographiques mis au point et breveté par Nicol en 1889. Comme la calitypie, le Van Dyke est fondé sur la sensibilisation d’un papier type aquarelle avec une solution de nitrate d’argent et de sel ferrique. Certains auteurs désigne le procédé Van Dyke comme une forme de callitypie mais la plupart le considèrent comme un procédé photographique à part.

Dans le tirage Van Dyke, le sensibilisateur utilisé est le citrate de fer que l’on retrouve également dans le procédé cyanotype. La réalisation d’un Van Dyke requière de la pratique. À l’inverse de la callitypie, c’est un procédé dit à tirage direct, c’est à dire que l’image se forme pendant l’exposition sans avoir à être développée dans un révélateur. Le traitement de base consiste à un lavage à l’eau courante suivi d’un fixage au thiosulfate. Naturellement, les tireurs Van Dyke expérimentés ajoutent de nombreux ingrédients à ce traitement de base pour varier les rendus.procédé Van Dyke

Une technique du début du siècle

Le livre « Tirage des épreuves en photographie » de Frédéric Dillaye édité en 1904. Cet ouvrage particulièrement intéressant regroupe les principales techniques de tirage du début du 20e siècle. Il décrit notamment, dans le chapitre sur la callitipie, le procédé Van Dyke que l’on appelait tirage sépia ou tirage bistre ainsi que les techniques de virages. Col. J.C. Gros.

Le tirage qui aimait l’or et l’argent

Dans le passé le procédé Van Dyke n’a jamais atteint la popularité qu’il méritait ayant la malchance d’arriver à une époque ou les papiers argentiques industriels se commercialisaient. De surcroit le Van Dyke traine une mauvaise et très injuste réputation d’instabilité. Correctement traité il offre toutes les qualités de longévité et de quasi inaltérabilité. Il se prête d’ailleurs particulièrement bien aux différents virages comme, par exemple, celui à l’or.

Ce procédé alternatif de tirage associé aux techniques de prises de vues numériques actuelles, donne de belles épreuves uniques allant d’un brun sépia à un noir chaud. Dans la perspective de la photographie alternative, le procédé Van Dyke s’applique aux artistes désireux d’inscrire leurs images dans les tonalités particulières des sels métalliques, loin des images standardisées.

stage photo van dyke

© Jean-Baptiste Rabouan – Lever de lune sur la Loire

Photographes à  vos palettes !

Les photographes en quête d’une d’expression personnelle trouveront dans le procédé Van Dyke une riche et belle palette de valeurs. C’est un procédé photo à découvrir pour peu que l’on soit correctement accompagné dès les premières épreuves.

procédé Van Dyke

Van Dyke contemporain issu de la série « la baigneuse » nous montre les possibilités quoffre le procédé en photographie alternative. L’artiste a choisi de rayer son négatif format 30×30, le tirage a été réalisé par contact sur papier Arches 50X50 avec un virage à l’or. © Photo J.C.Gros

procédé Van Dyke

Van Dyke « ou tirage sépia » de format 18×24 datant début de siècle. L’auteur de la prise de vue est inconnu. Cette belle épreuve très nette représente un marché devant la fameuse « maison de bois » à Macon qui existe toujours et est classé depuis monument historique. Col. J.C. Gros.

procédé Van Dyke

Van Dyke de format 12X16 datant des années 1920/1930 dont l’auteur de la prise de vue est inconnu, est typique du rendu de ce procédé s’accordant particulièrement bien au genre portrait. Col. J.C. Gros.

Découvrez notre stage Van Dyke

Voir également l’ouvrage de Jean-Baptiste Rabouan : « Cyanotype, livre pratique de photographie alternative »

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Jean-Baptiste Rabouan

Photographe de voyage professionnel, écrivain, spécialiste des procédés alertantifs

Jean-baptiste Rabouan a de nombreuses cordes à son arc : photographe, journaliste et écrivain.

Jean-Baptiste collabore avec de nombreux éditeurs de livres et titres de la presse magazine internationale. Il a été l’un des collaborateurs « staff » du magazine Grands-Reportages de 2000 à 2016 et publie aujourd’hui aux Éditions Glénat. Ses principaux ouvrages dont il signe les textes et photographies sont Ladakh, voyage au royaume de la laine, Cheminements ; Mother India et À la recherche des laines précieuses. Ce dernier a reçu le prix AJT du livre de voyage de l’année 2016 et a été publié aux États-Unis .Auteur également de deux romans : un Jardin sur le Gange, et Le Miel Amer de l’Himalaya.  En marge de la presse magazine et de l’édition, c’est aussi un tireur chevronné qui réalise lui- même ses tirages d’art classiques ou avec des procédés alternatifs

Son travail est distribué par les agences photo Laif et Light Mediation… en savoir plus

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