Comprendre les qualités et la nature de la lumière artificielle en photo est tout aussi important que pour la lumière naturelle. Cela vous ouvrira les portes de la lumière ambiante de nuit, mais aussi celle du flash et du strobisme. Une très bonne nouvelle, pour tous ceux qui ne vivent pas que le jour !
La lumière artificielle en photo
Ce qui n’est pas naturel … est artificiel. Bon d’accord, je ne me suis pas foulé sur ce coup là. Donc, tout autre lumière que le soleil, la lune, un éclair d’orage ou une très grosse aurore boréale est artificielle. Cela inclut, les néons et toutes les sources de lumières électriques, mais aussi les systèmes destinés à produire de la lumière artificielle en photo comme les flashs, les lampes équilibrées continues, etc. On va parler de lumière ambiante ou disponible et de lumière rapportée (pour les flashs).
Lumière artificielle ambiante
Dès le soir venu, la lumière artificielle illumine le monde. Or cette lumière artificielle en photo se travaille différemment de la lumière du jour. On trouve aujourd’hui une très grande variété de sources de lumière artificielle : néons, halogènes, LED, incandescentes, etc.
Ces sources ont des températures de couleurs extrêmement variées allant du jaune (halogènes, incandescentes) au bleu froid (LED). D’autres ne représentent qu’une partie du spectre visible des couleurs. La gestion de la balance des blancs est alors critique comme on le voit un peu plus loin.
Lumière artificielle rapportée
Ce terme désigne les flashs de reportage ou de studio, les LED et autres sources de lumières utilisées autant pour la vidéo que la photo. On parle de lumière ponctuelle pour les flashs et continue pour les LED. Bien entendu, il est possible de mélanger les 2. Utiliser la lumière ambiante de jour ou de nuit combinée avec la lumière artificielle en photo est même une excellente idée.
Les caractéristiques de la lumière artificielle
Comme pour sa cousine, la lumière artificielle en photo se caractérise par sa dureté ou de douceur, son intensité, sa direction et sa couleur. A ces qualités communes, on ajoutera l’intensité qui concerne plus particulièrement les flashs et les LED.
Dureté et douceur
Quand on parle lumière artificielle en photo il y a une règle d’or : plus la source est petite et proche du sujet et plus la lumière est dure (et les ombres marquées). Vous voyez tout de suite que cela concerne nos flashs et tous les systèmes d’éclairages continus. Mais aussi les sources d’éclairages ambiants disponibles.
Direction
La lumière artificielle ambiante arrive en général d’en haut, ce qui parait naturel à notre cerveau. Elle est souvent multiple, créant parfois plusieurs ombres. La lumière du flash et des lampes continues LED et autres est aussi très directrice. N’étant pas très puissante et assez directrice, la lumière artificielle en photo est de fait souvent dure et contrastée.
Pour ceux qui travaillent uniquement en JPEG, je conseille vivement d’utiliser un style d’image doux comme portrait par exemple. Évitez aussi de surexposer l’image. En RAW on veillera à ne pas surexposer et à bien gérer le contraste.
Couleur
On l’a dit plus haut, la lumière artificielle en photo peut avoir d’innombrables nuances de couleurs. La gestion de la balance des blancs en RAW comme en JPEG est primordiale. Souvent le réglage automatique (AWB) s’en sort très bien, mais encore faut il vérifier.
Faites donc une photo test. Affichez la sur votre appareil et comparez avec la scène que vous avez sous les yeux. Si cela colle parfaitement, conservez ce réglage. Sinon, il faut corriger avec le mode avancé de la balance des blancs. tout est expliqué dans cet article et dans celui-ci aussi, je ne vais pas me répéter.
L’idée est de corriger sur place et shooter en Raw + Jpeg, sinon une fois rentré à la maison vous ne vous rappellerez pas quelle était la couleur de la scène.
Intensité
Pour la lumière artificielle ambiante, c’est comme pour la lumière naturelle : vous prenez ce que l’on vous donne. Pas le choix. Pour la lumière rapportée en revanche, l’intensité est un facteur primordial. En effet, plus une source lumineuse est puissante et plus vous pouvez l’éloigner du sujet. Ce qui vous donnera une lumière plus douce et des ombres moins marquées.
Il faut aussi penser aux scènes larges et au travail au grand angle. Un flash peu puissant ne permettra pas de travailler à des focales plus courtes que 24 MM (FF) / 16 MM (APS-H). Un nombre guide 27 pour une focale de 35 MM et ISO 100 est le minimum. Attention beaucoup de fabricants donnent les chiffres pour une focale de 200MM ce qui change tout.
Garder l’esprit de la lumière
L’ambiance chaude d’un pub irlandais, le côté high tech d’une boutique ou la lumière ultra puissante et blanche d’un stade, tout cela passe par la température de couleur de la scène. Il ne s’agit pas de corriger les dominantes de la lumière artificielle en photo – mais de les restituer correctement – c’est à dire comme notre œil les voit. Ainsi, vous conserverez l’ambiance unique du lieu et du moment, ce qui est un peu l’idée même de la photographie. Oubliez donc les cartes grises ou chartes de couleur. Faites une image test et corrigez la balance des blancs si besoin.
Cet article sur la lumière artificielle en photo sera suivi d’une série sur le flash, son utilité et son utilisation sur le terrain. Si cela vous a plu, merci de partager cet article sur vos réseaux sociaux. C’est essentiel pour moi et le blog … alors merci d’avance
Philippe Body
Photographe de voyage professionnel, blogueur, directeur de Avec Un Photographe
En 2011, je créé le site www.avecunphotographe.fr puis la société AVEC UN PHOTOGRAPHE pour proposer des stages photo axés sur la composition et la créativité. J’organise aussi des voyages photo en Asie. Le blog avec un photographe est lancé en 2015. Depuis le site s’est ouvert à d’autres photographes pros de talent. … en savoir plus
Très bien expliqué
merci Thierry pour ton commentaire 🙂
Merci Thierry