Organiser son sac photoComment organiser son sac photo ? A la veille d’un départ en voyage, d’un weekend photo ou d’une simple balade, vous êtes nombreux à vous poser la question. La pratique de la photographie étant par nature très personnelle, il y a bien sûr de multiples réponses. Mais il y a également des incontournables, des accessoires indispensables. Il y a aussi quelques règles à ne pas oublier et surtout un poids à ne pas dépasser pour rester en forme. Enfin, nous parlerons du matériel à emporter dans votre valise, mais pas nécessairement toujours dans votre sac photo.

Comment organiser son sac photo ?

Avant de répondre à cette question, il faudrait parler du choix du sac photo – car on ne remplit pas un sac à dos photo – conçu pour porter un poids conséquent – comme un sac d’épaule. Je vous renvoie pour cela à mon article – très complet – comment choisir son sac photo. Nous allons d’abord voir comment calculer le poids maximum de votre sac en fonction de votre physique et des conditions extérieurs dans lesquelles se déroule votre sortie photo, puis quels objectifs emporter, avant de nous intéresser aux accessoires indispensables.  Et bien entendu, nous adapterons tout cela en fonction du type de photographie pratiquée (voyage, polyvalente, animalière, nature, etc.).

Le poids total du sac

Lors de mes stages et voyages photo, j’ai vu de nombreux participants emporter des sacs bien trop lourds pour eux alors même qu’il leur manquait des accessoires indispensables. Résultat : une fatigue grandissante qui empêche de se concentrer et d’être créatif. Pour faire de bonnes photos, il faut être en forme, avoir la pêche et ne surtout pas être plombé par son sac.

Selon la fédération française de randonnée, le poids maximum d’un sac à dos devrait être de 20% du poids du porteur. Mais beaucoup d’autres sites – et moi-même selon mon expérience d’accompagnateur de voyages photo  – recommandent plutôt 15%.

Le tableau ci-dessous vous donne le poids maximum de votre sac par rapport à votre poids.

Poids du porteurPoids total du Sac - 20%Poids total du Sac - 15%Poids total du sac - 8%Poids du sac - 6%
< de 50 kg< à 10 kg< à 7 kg< à 4 kg< à 3 kg
50 kg10 kg7,5 kg4 kg3 kg
55 kg11 kg8,25 kg4,4 kg3,3 kg
60 kg12 kg9 kg4,8 kg3,6 kg
65 kg13 kg9,75 kg5,2 kg3,9 kg
70 kg14 kg10,5 kg5,6 kg4,2 kg
75 kg15 kg11,25 kg6 kg4,5 g
80 kg16 kg12 kg6,4 kg4,8 kg
85 kg17 kg12,75 kg6,8 kg5,1 kg
90 kg18 kg13,5 kg7,2 kg5,4 kg
95 kg19 kg14,25 kg7,6 kg5,7 kg
100 kg20 kg15 kg8 kg6 kg

Maintenant, voici comment adapter ces chiffres de base en fonction de votre âge, forme physique, et des conditions extérieures :

20% du poids du porteur

Choisissez cette colonne si vous êtes jeune, en pleine forme, et pratiquez régulièrement un sport d’endurance (randonnée, course, montagne, etc.). Il faut aussi que votre pratique photo se passe dans un pays froid ou tempéré et pas trop humide.

15% du poids du porteur

Choisissez cette colonne si vous êtes en très bonne condition physique et pratiquez régulièrement de la marche ou du jogging par exemple. Si votre pratique photo se passe dans un pays chaud, humide ou en altitude, choisissez plutôt cette colonne.

8% du poids du porteur

Choisissez cette colonne si vous avez dépassé 60 ans, êtes quand même en bonne condition physique et pratiquez régulièrement la marche par exemple. Cette colonne est aussi à privilégier, si votre pratique se passe dans un environnement chaud et humide, ou très chaud, froid extrême, haute montagne, haute altitude.

6% du poids du porteur

Choisissez cette colonne si vous avez dépassé 70 ans ou avez des problèmes articulaires, de souffle, physique, etc., qui vous causent des problèmes pour marcher. Tenez là aussi compte de l’environnement.

Soyez honnêtes avec vous-mêmes.

Pour bien organiser son sac photo – il ne faut pas surévaluer vos capacités, car vous le paieriez cash. En ce qui me concerne, après avoir longtemps utilisé la colonne à 15% je me limite maintenant – à 62 ans passés –  à 8%, car je travaille souvent dans des pays chauds et très humides.

Sac à dos ou sac d’épaule ?

Si vous utilisez un sac d’épaule, utilisez exclusivement les colonnes 8 et 6% maximum si vous devez porter longtemps votre matériel. Au-delà, la fatigue et le mal de dos seront rapidement au rendez-vous.

Organiser son sac photo - sac à dos ou d'épaule

Comment organiser son sac photo – Les incontournables

L’appareil photo

Évidemment, vous allez prendre votre appareil, la vraie question est: faut-il un ou deux boitiers et quel format de capteur. Cela va dépendre de votre pratique et du type de sortie photo :

  • Voyage : il vous faut 2 boitiers – principalement en cas de défaillance de votre appareil principal. Mais vous n’êtes pas obligé de le mettre dans votre sac et le boitier de secours peut très bien rester dans votre valise.
  • Randonnée : 1 boitier pour une randonnée de quelques jours. Un boitier de secours pour un séjour plus long ou dans des conditions climatiques difficiles (mousson, grand froid, chaleur extrême)
  • Week-end et balade : 1 boitier

Le format de capteur

Plus le capteur est grand et plus l’appareil et surtout les objectifs sont lourds. La différence de poids entre un reflex et un hybride est relativement faible. Mais entre un capteur 24×36 et un APS-C, elle est très importante et encore plus avec un micro 4:3. Or, il y a de très bons appareils dans tous ces formats et pour rappel ce n’est pas l’appareil qui fait la bonne photo ou le bon photographe. Nous en reparlons en fin d’article.

Les objectifs

La réponse est plus compliquée, car elle dépend du type de photo que vous faites. Si vous ne faites que de la macro-photo ou du portrait, votre choix sera facile. Si vous faites un peu de tout, il vous faut un peu de tout… Voici la plage focale que je considère comme un minimum, elle permet de couvrir la plupart des sujets et peut-être assurée par un ou deux objectifs :

  • 28 à 200 mm pour un capteur 24×36
  • 18 au 135 mm pour un APS-C
  • 14 au 100 mm pour un micro 4:3

ça c’est le minimum. Selon la destination et votre pratique photo, vous choisirez d’emporter un ou deux objectifs spécialisés en plus (macro ou objectif à portrait – téléobjectif plus important).

Maintenant, voyons comment couvrir cette plage focale

La formule la plus légère – le zoom à tout faire

28/200 mm – 28/300 mm et les équivalents en APS-C (18/200 – 18/300) ou en micro 4:3 (14/150 mm etc.)

C’est le meilleur choix pour gagner du poids, mais soyons honnêtes, ces optiques sont rarement qualitatives. Bref, vous privilégiez la facilité et la légèreté par rapport à la qualité. Monter une telle optique sur un super appareil à capteur 24×36 n’a d’ailleurs pas grand intérêt.

Le compromis qualité / poids

  • 28/70 + 70/200 mm en 24×36
  • 18/55 + 55/200 mm en APS-C
  • 14/40 + 50/150 mm en micro 4:3

En couvrant cette plage focale avec 2 zooms vous gagnez en qualité pour un poids souvent à peine plus important.

Attention à l’ouverture

Vous pouvez également alléger votre sac photo en choisissant une ouverture maximum de f/4 plutôt que de f/2.8. Avec la gestion de la montée en ISO et les possibilités de réduction du bruit en post-traitement, un gain d’ouverture n’a plus grande importance, et la gamme f/4 de Canon, Nikon ou Sony est tout aussi performante que la gamme f/2.8 qui est, en revanche, beaucoup plus lourde.

Les outsiders

A cette gamme de focales on ajoutera un ultra-grand-angle pour la photo de paysage, du type 14/24 mm pour un capteur 24×36 – 10/24 en APS-C ou 7/14 en micro 4:3. Pour la photo animalière, c’est un peu plus compliqué, mais en général on ne porte pas forcément trop longtemps son matériel. Si c’est le cas, en plus du grand téléobjectif de base en focale fixe 400 ou 600 mm, on optera pour un zoom 70/200 mm à ouverture f/4 pour être plus léger et un transtandard 28/70 mm pour les vues générales, là aussi à ouverture modérée f/4.

Un objectif macro – si ce n’est pas votre activité principale – peut souvent être remplacé par un zoom ayant une petite distance minimale de mise au point et donc un bon rapport de grandissement. Cela suffira dans la plupart des cas. Les focales fixes et notamment les objectifs à grande ouverture peuvent être intéressants à condition encore une fois de ne pas dépasser le poids indiqué.

Filtres photo

Filtre protecteur ou UV

Placez-en un sur chaque objectif. Pas besoin de garder les boites, cela allègera le sac.

Filtre polarisant

Voici un filtre vraiment utile dont on ne peut pas reproduire l’effet en post-traitement. J’en parle dans cet article Filtre polarisant, un accessoire indispensable. Personnellement, j’en ai un pour chacun de mes objectifs, mais pour économiser du poids (et des sous) vous pouvez utiliser des bagues adaptatrices. Cet accessoire génial permet de n’utiliser qu’un seul filtre combiné avec des bagues très légères et économiques.

Bagues adaptatrices

Je décris leur principe et fonctionnement  dans l’article  Les bagues adaptatrices. Le principe est ultra simple. Si vous avez par exemple 2 objectifs, l’un de diamètre 77 mm et l’autre de diamètre 62 mm, vous achetez un filtre dans le plus grand diamètre. Dans notre exemple 77 mm. Ensuite vous prenez une bague adaptatrice de 77 vers 62 mm. Cela vous permettra d’installer le filtre de 77 mm sur votre objectif de 62 mm. Un seul filtre représente un gain de poids, gain d’argent contre une petite manipulation sur place. Laissez ces bagues à demeure dans votre sac.

Filtres gris neutre

J’emporte toujours 2 filtres gris neutre dans mon sac. Si vous ne savez pas à quoi sert un filtre gris neutre consultez l’article Filtre gris neutre – lequel acheter et à quoi ça sert. Le premier est destiné à faire des filés et obtenir une plus grande ouverture en cas de forte luminosité pour avoir un beau flou de profondeur de champ. Je recommande un modèle ND 16 ou 32. Le second plus fort me sert à faire des poses longues et vous pouvez choisir un ND 400 ou 1000. Là encore, achetez le filtre correspondant au plus grand diamètre de votre objectif et des bagues adaptatrices comme expliqué ci-dessus.

Filtres gradués neutre GND

Les filtres dégradés gris ou GND s’emploient avec un porte-filtre. Lesquels sont souvent lourds et plutôt encombrants. Ils sont à réserver aux sorties paysages et nature et pas trop adaptés à la photo de voyage si vous devez porter longtemps votre sac. On peut les remplacer – si le sujet est immobile – par la technique du bracketting. Mais si vous faites des vues de cascades ou de mer, il est difficile de s’en passer, car le bracketting ne fonctionnera pas bien avec des sujets en déplacement (vagues, etc.).

Pochette de filtre

Plutôt que de trimbaler une boite en plastique par filtre, vous pouvez utiliser une pochette de 4 ou 6 filtres selon vos besoins. Cela permet de gagner de la place, du poids tout en restant bien organisés.

Organiser son sac photo avec une pochette de filtre

Pare-soleil

Indispensables, ils ne pèsent pas lourd et protègent aussi bien de la pluie que du soleil et surtout des chocs sur la partie avant de l’objectif. En plus de mes pare-soleils, j’emporte une feuille de plastique noir un peu épaisse qui me sert à protéger l’objectif des rayons du soleil lorsque celui-ci est très bas sur l’horizon, comme ci-dessous.

Trépied photo

Là, il est difficile de faire des économies de poids, car la principale qualité d’un trépied est la stabilité qui ne rime que rarement avec légèreté et compacité. Consultez nos guides comparatifs pour trépieds de voyage et de photo de nature / animalier. Choisissez un modèle en carbone pour la légèreté. C’est plus cher, certes, mais un trépied bien entretenu se garde des années et c’est donc un investissement à long terme. Si cela dépasse vos possibilités en termes de budget, regardez du côté de l’occasion, mais ne prenez pas un modèle trop léger. Pour éviter un trépied trop lourd, prenez un modèle d’une taille un peu plus petite et utilisez votre écran orientable pour ne pas vous plier en 2 et vous casser le dos. Choisissez une rotule utilisant le système Arca Swiss. Optez pour un plateau rapide en L voir ci-dessous) pour rester toujours dans l’axe du trépied et éviter le déport ce qui permet de prendre un modèle un peu plus léger.

L-Bracket ou plateau en L

Cet accessoire génial remplace le plateau rapide de votre trépied. Il permet de monter l’appareil aussi bien en mode vertical qu’horizontal et donc de rester toujours dans l’axe du trépied. Le gain de stabilité est énorme et permet de choisir un trépied un peu plus léger du type modèle de voyage. Regardez l’article le plateau en L ou L-Bracket pour tout savoir.

plateau en L ou L-Bracket

Bean Bag

Cet accessoire génial ne quitte jamais mon sac. Le sac à haricot permet de caler son appareil lorsque le sol n’est pas plat tout en le protégeant. Il y a des modèles tout faits dans les magasins, mais c’est très facile à réaliser soi-même. Utilisez des billes de polystyrène qui ne pèsent rien à la place du riz ou des haricots. Tout sur ce sujet dans mon article Bean Bag. Ci-contre, un modèle fabriqué maison (dans un vieux gant de toilette, mais avec des billes polystyrène achetées chez Jama) sur un parapet à Tokyo.

Bean Bag le plus léger des supports

Gorillapod

Lors de mon travail au Japon, j’ai opté pour ces petits trépieds articulés. Du fait des distances entre lieux de prise de vue et hébergement, je ne rentrais que le soir et ne pouvais ni ne voulais transporter un pied même relativement léger toute la journée. Les trépieds de type Gorillapod s’accrochent partout (rambarde, poteau, etc.) et offrent une bonne stabilité (surtout avec un PAS-C ou un 4:3).

Télécommande

Une télécommande est indispensable dans certains types de prises de vue au pied. En effet, lorsque vous appuyez sur le déclencheur manuellement, vous faites bouger l’appareil, et aux vitesses comprises entre le 1/15° de sec. et 1 seconde cela peut entrainer un léger flou. Le retardateur réglé sur 2 secondes peut remplacer la télécommande, mais si vous prenez des sujets mobiles (vagues, spectacle, etc.), cela ne marche pas. Il vaut mieux une télécommande. L’autre alternative pour les boitiers qui possèdent un pas de vis sur le déclencheur (Fujifilm notamment) est un déclencheur souple. Les appareils Nikon disposent d’une fonction très pratique appelée « Temporisation miroir levé ». Elle agit comme un retardateur, mais relève en plus le miroir. A préférer au retardateur.

Batteries et cartes mémoire

Avoir une ou deux batteries de rechange est indispensable. Si vous connaissez votre consommation, pas la peine d’emporter plus que nécessaire. Vous devriez aussi avoir une carte mémoire de réserve qui sera bien utile si vous avez rempli la ou les 2 premières, effacé des photos par erreur ou simplement oublié de vider votre carte la veille. Et les cartes ne pèsent rien. Personnellement, j’emporte également une carte pas très rapide, mais de grande capacité pour le cas où j’aurais un souci pour décharger mes cartes. Votre chargeur par contre n’a rien à faire dans votre sac.

Outils, nettoyage et protection

Un ou plusieurs chiffons optiques pour nettoyer vos objectifs, un pinceau ou une poire soufflante, un chiffon plus grand pour nettoyer le boitier éventuellement sont indispensables. On laissera le nécessaire de nettoyage du capteur dans la valise. Pour resserrer le trépied et/ou le plateau en L, vous aurez sans doute besoin de clés Allen. Si votre trépied, votre rotule ou plateau rapide utilise un système particulier, il vous faut de quoi resserrer. Je laisse à demeure dans mon sac les 2 tailles de clés dont j’ai besoin, pour les avoir toujours sous la main. Je n’ai jamais eu l’utilité d’un outil multifonction sur le terrain, mais j’en ai un dans ma valise. Je ne suis pas fan des couteaux suisses, mais dans la valise pourquoi pas.

Côté protection du matériel, préférez les sacs photo munis d’une housse anti-pluie intégrée ou indépendante. Si vous pensez continuer à faire des photos sous la pluie, alors emportez aussi une housse pour appareil et objectifs. Il y a de nombreux modèles et ça ne pèse pas trop lourd. Mais la plupart ne protègent vraiment bien qu’avec un grand pare-soleil et donc plutôt un téléobjectif.

Applications, torche, cartes et mode d’emploi

Aujourd’hui, les applications sur mon smartphone ont remplacé la boussole, les cartes routières et topographiques, ma lampe torche et mes modes d’emploi. Ça ne pèse rien et c’est plus pratique. Pour savoir comment mettre vos modes d’emploi dans le smartphone suivez ce lien. Certains photographes préfèrent une lampe frontale – très pratique aussi. Mais si vous connaissez bien votre matériel et rangez votre sac toujours de la même façon, la lampe du téléphone suffit.

Bouteille d’eau et coupe-faim

Une bouteille d’eau en plastique ou une gourde réutilisable est indispensable si vous êtes dans des pays chauds ou longtemps dehors. Ajoutez une barre coupe-faim, une pomme ou une tablette de chocolat selon vos gouts. Cela vous redonnera un peu d’énergie en cas de coup de barre.

Batterie portable – Power bank

Pour les ultras connectés ou si vous avez des besoins particuliers, une petite batterie extérieure ou Powerbank peut s’avérer très utile. Attention, c’est lourd et ça ne suffira pas à charger votre appareil.

Flash et Torches LED

Si vous utilisez régulièrement le flash dans votre pratique photo et comptez en emporter un systématiquement, optez pour un modèle intermédiaire avec un nombre guide de 36 à 40 pour 100 ISO et focale de 35 mm. Préférez les piles litium, plus chères mais très légères. Il se vend désormais de très petites torches LED à lumière continue pour la vidéo à monter sur la griffe porte-flash de votre boitier. Peu utiles en photo, elles sont intéressantes en vidéo.

Quoi mettre dans sa valise, mais pas dans son sac photo

Pour mieux organiser son sac photo pensez à laisser des choses dans votre valise.

Appareil photo de secours

Si vous partez plus de 2 jours, c’est indispensable. Un voyage photo sans appareil, ça n’a juste pas la même saveur. Mais ce peut être un boitier, plus ancien, moins performant, moins cher, etc.

Chargeur de batterie

Personnellement, j’en emporte 2 car il y a 10 ans de cela, le mien est tombé en panne alors que j’étais à des centaines de kilomètres d’une grande ville. Et ça m’a servi de leçon. Aujourd’hui, beaucoup de boitiers peuvent aussi se charger via le port USB. Emportez le câble, en plus du chargeur externe.

Nécessaire de nettoyage et pièces de secours

Des tâches sur le capteur, embruns, poussières, etc., demandent un nettoyage rapide. J’emporte des bâtonnets + une réserve de produit liquide + une mini bombe à air. Si je pars longtemps, parfois la loupe éclairante. Et des réserves de chiffon optique. Pour connaitre les techniques de nettoyage du capteur consultez l’article Nettoyer son capteur sans risque.

Je mets dans la valise les accessoires de rechange suivants :

  • une courroie d’appareil de rechange,
  • bouchon avant d’objectif,
  • œilleton d’appareil,
  • chargeur de batterie

Plus ceux-là :

  • mini outil multi fonctions,
  • sac poubelle résistant (en cas problème de housse de pluie, etc.)

Comment se faire un sac photo plus léger

Le boitier

Le plus efficace c’est d’opter pour un format de capteur plus petit. Jusqu’à l’âge de 50 ans environ, je transportais un boitier 24×36 + 1 boitier APS-C, 3 ou 4 optiques et un flash, plus les accessoires cités plus haut. Mon sac avoisinait les 10 kg au mieux, plus lorsque je prenais le trépied… Et mon dos m’a fait comprendre un jour que la fête était terminée. Aujourd’hui, j’emporte 2 boitiers APS-C + 3 optiques couvrant une plage focale équivalente à 15 – 450 mm en 24×36 et mon sac ne dépasse pas les 6 kg. En fin de journée, j’ai encore assez de jus pour être créatif et réactif si besoin.

Qui dit capteur plus petit, dit optiques bien plus légères. Et contrairement à ce que les grandes marques, Nikon, Canon et Sony en tête, voudraient vous faire croire, ce n’est pas la taille qui compte comme on dit. Il existe d’excellents boitiers APS-C tant chez les marques précédemment citées que chez Fujifilm. Et de très bons boitiers en micro 4:3 chez Olympus et Lumix. Si vos besoins en photo se limitent à des tirages 50×75 cm ou 60×90 cm, vous n’avez pas vraiment besoin de ce qui se fait de plus gros et plus cher. Vous avez besoin de bons objectifs et d’une bonne maitrise du post-traitement. C’est vraiment là que vous pouvez économiser du poids.

Les objectifs

Là aussi, les marques vous diront qu’une optique f/2.8 fera de vous un meilleur photographe et que pour un faire un joli bokeh c’est ce qu’il faut. Et ce n’est pas vrai non plus. Mes tests personnels m’ont montré que la différence de qualité entre un 70/200 ouvrant à f/2.8 ou f/4 est négligeable, voire nulle. Alors que la différence de poids et de prix va du simple au double. Les progrès dans la montée en ISO et le traitement du bruit rendent les objectifs à grande ouverture nettement moins intéressants qu’il y a seulement 10 ans. Et puis désolé, mais la profondeur de champ ne dépend pas que de l’ouverture, mais bien plus de la focale et de la distance sujet / fond – bref du savoir-faire du photographe. Enfin, f/2.8 ce n’est pas une si grande ouverture que ça, si vous voulez un bokeh vertigineux, allez plutôt vers du f/2 ou f/1.4

Faire des choix pour bien organiser son sac photo

Personnellement, j’adore travailler avec de longues focales. J’ai donc toujours dans mon sac un zoom équivalent 100/450 mm. Ce ne serait pas possible pour moi avec un capteur 24×36 car beaucoup trop lourd. En APS-C ça passe – l’objectif fait 700 g et tant pis si l’ouverture maxi est de f/5,6 seulement à 450 mm. C’est un compromis. A vous de voir donc ce qui est vraiment important pour vous. Moi, j’ai laissé – à contrecœur – mon flash dans la valise. On ne peut pas tout prendre.

Adopte un sherpa.com

La solution ultime bien sûr consiste à faire porter votre sac par un autre. Mais bon, ce n’est pas toujours facile d’adopter un sherpa et ils sont devenus rares à force d’être très demandés.

De la rigueur

Pour bien organiser son sac photo il faut de la rigueur. Mettez toujours les mêmes choses au même endroit. A force, vous ne perdrez pas un temps précieux de nuit à chercher votre matériel. Mettez les filtres avec les bagues adaptatrices et la télécommande, puisque vous allez utiliser tout cela en même temps et ainsi de suite.

Conclusion

Un sac photo ce n’est pas une poubelle ou un fourre-tout. Tout ce qui se trouve dedans doit avoir un rôle précis et pouvoir servir régulièrement. Si lors de vos 3 voyages précédents, vous n’avez pas utilisé votre superbe 50 mm f/1,4 alors c’est qu’il ne vous a pas manqué et il y a peut être plus pertinent à emporter; et ainsi de suite. Voilà, j’espère que ce petit guide vous aura été utile. A bientôt pour de nouveaux articles.

Abonnez vous à ce blog

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir un message lorsqu'un nouvel article est publié

Rejoignez les 3 098 autres abonnés

Note > cet article possède des liens d’affiliation, repérables à leur caractère gras. Si vous cliquez sur ces liens et achetez ensuite le produit présenté, vous paierez le même prix et nous touchons une commission de 3 à 5%. Pour vous, aucune différence, mais cela nous aide à fiancer ce blog sans publicité.​

Aidez ce blog gratuitement

Si vous estimez que ce blog vous a aidé sans votre pratique, alors vous pouvez nous aider : ENTREZ NOTRE CODE CRÉATEUR : PBODY - au moment de vos achats chez nos partenaires (Miss Numérique et Digit-photo). Pour vous cela ne changera rien, mais cela nous permet de toucher une petite commission sur les ventes ainsi réalisées et d'éviter la publicité.

Philippe Body, votre photographe formateur

Philippe Body, votre photographe formateur

Philippe photographe de voyage professionnel a deux passions : la photographie et le voyage.  Après  … lire plus

plus ...

plusieurs séjours en Afrique, il se rend en Asie et c’est l’éblouissement. A la fin des années 80, il réalise ses premiers reportages en Inde, dont un sujet sur l’inaccessible ethnie Muria dans la province reculée du Chattisgarh et le gigantesque projet de barrage Narmada. Plusieurs publications s’ensuivent et ses premiers reportages sont diffusés par l’agence VU. En 1990, il est l’un des premiers photographes à revenir au Vietnam qui sort enfin de son isolement. Cinq ans plus tard, il entre à l’agence Hoa Qui, spécialisée dans la photo de voyage avant de rejoindre en 2007 la prestigieuse agence Hemis.fr. En 2010, il créé le site “www.avecunphotographe.fr” pour proposer ses propres stages et ceux de quelques photographes de grande qualité. Aujourd’hui son travail est diffusé par les agences Hemis.fr – Getty et AGE fotostock ainsi que sur son propre site professionnel www.philippebody.com

Pin It on Pinterest

Share This

Vous avez aimé cet article ?

Partagez le sur vos réseaux préférés